Candidature: Esthela Ailine Prêtresse Novice

Fille unique de fermiers, Esthela Ailin est née dans un hameaux bordant le lac de Darrowmere dans la forêt des pins argentés.
Nourrisson lorsque la peste mort-vivante frappa Lordaeron, elle ne connut pas ses parents morts affreusement comme tant d'autre paysans à cette époque. Ce n'est que par la grâce de la lumière qu'elle fut sauvée.

Ayant entendu parler d'une horde de non-morts sévissant dans la foret des pins argentés, un groupe de chevaliers de la Main d'argent fut envoyés pour nettoyer le secteur.
Et tandis que les combats se terminaient, le fracas des armes étaient progressivement remplacés par les râlent des blessés et le craquement des brasiers dans lesquels les cadavres brûlaient.
Malgré cela, et alors que les soldats s'apprêtaient à partir, l'un deux fut attiré par des pleures venant d'une grange. Ses compagnons l'en virent ressortir peu après avec un paquet de linge gazouillant.
Rentrant à la capitale, le groupe de soldat confia le nourrisson aux bons soins de l'église, comme tant d'autres orphelins.
Quelques mois après ces événements, Esthela fut envoyée à Hurlevent en compagnie de nombreux autre réfugiés fuyant la peste et le prince régicide.

Sa petite enfance fut relativement simple, chaque jours suivant un rythme bien ordonné: Réveil à l'aube, apprentissage basique de divers métiers d'artisanat, déjeuner, temps libre, messe en fin d'après midi, taches divers, souper, nuit.
C'est à ce moment là que la futur prétresse découvrit le plaisir de la couture. Tandis que les autres enfants aimaient à jouer et à se chamailler dehors dés que l'occasion s'en présentait, la jeune humaine préférait rester seule à l'orphelinat, aidant à repriser le linge et cousant ses propres tenues avec les chuttes de tissus dont personne ne voulait.
Lorsque la lassitude se faisait sentir, ou qu'il n'y avait plus de tâches à effectuer, elle sortait se promener dans la ville récement reconstruite. Ses pas la menait souvent jusqu'aux tisserants du quartier des mages. Elle pouvait y rester des heures à les observer, utilisant avec expertise leurs métiers à tisser aussi bien que les plus fines aiguilles.
La majeure partie du temps, sans même le décider, ses promenades finissaient à la cathédrale. Au début, elle n'y restait que quelques minutes, priant plus par habitude qu'autre chose. Mais, au fil des ans, son temps passé à la cathédrale augmentait. Délaissant peu à peu la couture, elle restait à prier pour les victimes des guerres, pour leurs famille et pour tout ce dont elle entendait parler qui la touchait.
Il arrivait que ses méditations soient intéromput par le son peu discret de gens en armure venus eux aussi prier dans la cathédrale. Ces paladins comme on les appelait l'étonnaient. Elle avait du mal à comprendre comment ces hommes et femmes pouvaient aussi facilement combattre et donner la mort que sanctifier des lieux et donner les derniers sacrements.
Lorsque ces derniers étaient présents, sa concentration était mise à rude épreuve, son regard et ses pensées attirés vers leurs lourdes armures et vers les contrés lointaines qu'ils avaient pu visiter.

Finalement, à l'age de 11 ans, elle entra au service de l'église et fut envoyée à l'abbaye de comté-du-nord. C'est en ce haut lieu historique que la foi de la jeune novice continua de se développer. Les frères et soeurs du monastère lui apprirent, à elle et d'autres novices d'age équivalents, comment guider la lumière pour guérire des blessures et soulager les maux des personnes en souffrance.
Quand le temps le lui permettait, elle rejoignait les érudits et découvrait l'Histoire dans les nombreux livres de la bibliothèque de l'abbaye. Leur contenu la passionait, elle était impressionée par les haut faits d'armes des héros du passé, inquiête du nombre de guerre qui menaça de détruire le monde, mais surtout, émerveillée par la grandeur d'Azeroth, elle qui n'avait jamais dépassé la sortie de comté-de-l'or.
Pendant les deux ans qui suivirent, la jeune femme s'appliqua tant et si bien qu'elle se démarqua de ses pairs. Son dévouement à la lumière et son application à l'apprentissage avaient été remarqués, et décision fut prise de l'envoyer à la cathédrale de Hurlevent pour finir son noviciat.

Là sa foi fut mise à rude épreuve. Finies les blessures dûes à un mauvais coup de bèche ou une morsure de loup. Les bléssés de retours de Draenor étaient nombreux. Les morts encore plus. Sans qu'elle ne s'y soit attendue, elle se retrouva, elle, jeune novice, à devoir soulager les souffrances d'hommes et de femmes aussi bien physiquement que mentalement comme n'importe quel prêtre confirmé. S'appliquant, sans compter les heures, la jeune femme fit se qu'on attendait d'elle, sans se plaindre.
Malgré cela, un doute avait pénétré son coeur, comment la lumière pouvait elle laisser faire des telles attrocitées?

Faisant suite aux batailles de Draenor et à la fuite de l'orc Gul'Dan, le Roi Wrynn avait mené ses troupes ainsi que celles de l'Alliance au combat dans un lieu lointain, les iles brisées. L'assaut s'était soldé par un échec, et les blessés revenaient plus nombreux que jamais, sans parler des corps qui avaient pu être rappatriés.
La novice soigna et soulagea autant que faire se peut le jour, tout en pleurant la nuit pour ces vie perdues. En proie au doute, elle pria, jura alla même jusqu'à blasphèmer la lumière.
Mais lors de la cérémonie pour la mort du Roi Varian Wrynn, l'explication se fit jour. Ce n'était pas la lumière qu'il fallait remettre en cause, mais ceux qui la combattaient.
Soulagée, emplie d'une foi nouvelle plus forte que jamais, l'étincelle d'un désire était né en son sein: Rapiécer les survivants et pleurer les disparuts était une bonne chose, mais prévenir les blessures et les morts serait encore meilleur. Elle voulait aider sur le front, protéger et sauver les braves qui se battaient pour la lumière.

Durant la dernière année de son noviciat la jeune femme se donna corps et âme aux tâches qui lui étaient imposées. Elle parla de son désire de visiter le vaste monde et de découvrire de nouveaux us et coutumes aux supérieurs de son ordre sans pour autant concrétiser ce désire.
Finalement, le jour de son noviciat arriva, son précépteur le frère Benjamin lui annonça sa nouvelle affectation en une phrase: "Va là où la lumière est nécessaire".